Le bocage et tout ce qui s’y apparente (friches, bosquets…) est un élément paysager marginal sur la côte mâconnaise, pays essentiellement viticole. Mais il est encore bien présent à Saint Maurice. Ses bienfaits sont multiples : protection des cultures contre la dessication, gîte pour les prédateurs de ravageurs, corridors écologiques permettant la connexion entre plusieurs habitats. Il souffre évidemment des effets du réchauffement climatique, mais aussi de tailles parfois trop intenses ou rapprochées, ainsi que de l’urbanisation croissante. Les passereaux des milieux ouverts, en forte régression sur la France métropolitaine, sont d’ailleurs bien souvent inféodés au bocage. Chardonneret élégant, alouette des champs, bruants jaunes, toutes ces espèces d’oiseaux nous étaient autrefois extrêmement familières. Localement, il n’en reste aujourd’hui que de maigres populations, parfois relictuelles et souvent très fluctuantes. Au delà de la seule avifaune, les insectes, véritables piliers de nos écosystèmes, sont également menacés par l’ouverture des terres agricoles.
C’est pourquoi notre association souhaite s’investir dans la préservation de ce milieu en danger. La sensibilisation sur les méthodes de taille adéquates a été évoquée. La commission environnement se penche actuellement sur les possibilités de plantation d’une haie bocagère (la bordure de la forêt fruitière des Jaudières est évoquée).
Premières modalités du projet adoptées lors du CA du 23/06/2023, résumé :
– Emplacement (cf commission environnement) : linéaire total de 140 mètres (entre la limite nord du lotissement et la lisière sud du bois des Jaudières), sur la forêt fruitière (terrain communal), derrière un fossé. Plantation sur 3 ans (une petite cinquantaine de mètres par an).
– Essences (cf commission environnement) : érable champêtre, charme, noisetier, frêne, saules vannier et marsault, cornouillers sanguin et mâle, églantier, aubépine, prunier de Sainte Lucie.
Essences finalement retenues : charme, noisetier, cornouiller mâle, alisier torminal, érable champêtre, aubépine monogyne, frêne élevé, prunier de Sainte Lucie, fusain d’Europe, viorne lantane, chêne sessile.
– Logistique : à l’avenir, solliciter la mairie pour faucher la bande concernée, M. Florimont pour la préparation mécanisée du terrain. Arbustes à planter sur deux rangées en quinconce, avec des espaces d’un mètre. Réunir les arbres par groupe de trois de la même essence (sauf les chênes).
– Financements : impossibilité de demander des fonds régionaux pour un linéaire inférieur à 800 mètres, et ces subventions sont associées à des cahiers des charges extrêmement restrictifs, dans le choix des essences notamment. Les plants pourront être achetés chez un pépiniériste forestier ou directement au fournisseur, par lots de plusieurs dizaines. Quelques récupérations d’arbres (jardins, friches) pourront compléter le tout. Reste à effectuer le budget prévisionnel.
Commande de 110 plants (10 par essence) chez les pépinières Daniel Soupe.