L’évolution du milieu bâti rural impacte plusieurs espèces d’oiseaux habituées à cohabiter avec l’Homme dans ce milieu. Parmi ces espèces on peut citer l’hirondelle rustique, l’hirondelle des fenêtres, l’effraie des clochers et la chevêche d’Athéna.
Début octobre 2022, l’association a trouvé 2 sites favorables aux chouettes de nos villages sur des propriétés d’habitants de la commune motivés pour les accueillir. Le premier est consacré à la chouette effraie et a été installé sur la ferme maraîchère du Vernay. Ce site est particulièrement adapté à la chouette effraie car il lui procure des bocages comme terrain de chasse tout en la préservant des collisions avec les voitures. En effet, l’effraie vole souvent à basse altitude ce qui la rend vulnérable à ce type d’accident.
Le second, destiné à un couple de chevêches d’Athéna ou éventuellement à des petits ducs scops (peu présents dans la région), a été installé sur un frêne de l’ancien moulin de Marcerain, en bord de Mouge.
Ces deux robustes nichoirs ont été fabriqués par Fredy Roth, notre habile trésorier, merci à lui.
Sur la commune, la chevêche d’Athéna est très présente et se retrouve partout où l’on trouve des maisons en pierre, à Champagne, Saint Maurice et Satonnay. Elle fréquente aussi les prairies bocagères que les vergers, mais ne s’éloigne guère des habitations. On peut parfois entendre ses vocalises en fin de matinée et en début de soirée, voire en pleine journée !
En ce qui concerne la chouette effraie, plus rare et farouche que la précédente, un couple s’est établi sur un territoire qui couvre le château du bourg, les Jaudières et les champs alentours. Un autre couple moins régulier a été signalé à Satonnay.
IMPORTANT : au mois de mai, il n’est pas rare de croiser la route d’une jeune chouette posée au sol ou sur une branche basse, parfois dans son jardin (comme c’est le cas de ces deux jeunes chouettes hulottes ci dessous). Dans ce cas, et si l’animal n’est pas blessé, il ne faut SUTOUT PAS intervenir (si ce n’est en tenant le chat éloigné…). Les parents ne sont jamais très loin et continuent d’alimenter leur progéniture : ce genre d’évènement fait partie intégrante du processus d’émancipation. La LPO relève toutefois une exception : les jeunes de chouette effraie ne quittent jamais le nid avant l’envol. Une jeune effraie au sol devra donc être replacée dans son nid ou confiée à un centre de soins.
A gauche et au centre : jeunes chouettes hulottes. A droite : chouette effraie.